W-Fenec

Generous Maria

Electricism

Buzzville Records

Du rock, du pur, heavy et rugueux, concentré de puissance, de maîtrise formelle irréprochable et de groove sidéral, Generous Maria nous sert à la note près ce que l'on pouvait espérer d'un album de la trempe d'Electricism. A savoir, des riffs incandescents, une section rythmique bouillante et un chant qui carbonise les enceintes, "The Chilling effect", titre d'ouverture de l'album, était là pour ouvrir le feu, "Sheer violence" sonne la charge et détruit tout sur son passage. "All wrong alright" et "Precious and grace" se chargeant de raser le reste au lance-flamme, pour peu qu'il reste encore quelque chose... Des titres solidements conçus pour faire leur effet, des lignes de gratte caniculaires, une batterie clinquante et des mélodies aussi inventives qu'accrocheuses, offrent à Generous Maria de ne pas être qu'un énième combo scandinave de heavy rock de plus, mais un groupe à la personnalité plutôt affirmé et au rock, certes classieux, mais qui n'oublie pour autant pas de se mettre un peu en danger. Une rythmique percutante et rentre-dedans pour "Precious and grace", une atmosphère désertique pour le très lourd "Slit-eyed lizard" en forme d'hommage stoner brut à Kyuss, une ballade rock bluesy ("She's got plans for me")... Generous Maria varie les styles et manie le solo de gratte comme trop peu (sic). Donnant dans le groove qui balance, des titres tels que "Ripe", ne révolutionneront sans doute pas le petit monde du stoner rock, mais restent d'une efficacité foutrement redoutable. A nous faire balancer la tête comme des damnés... Les suédois passent alors la surmultipliée en mode QOTSA pour rendre un "Out of my head" branché sur courant alternatif et qui fait d'ailleurs parfaitement ressortir la qualité de la production d'Electricism. Un travail que l'on doit au passage à Göran Finnberg (Spiritual Beggars, The Haunted, The Quill, Blind Dog...). Décidés à enfoncer un peu plus le clou, ces rockeurs venus du froid nous assènent un "Bootlicker" qui nous colle les deux genoux à terre, la tête en train de bouffer de la neige, puis (pour les survivants) encore deux derniers titres ("It's called love" et "Li'l crisis of mine"). Histoire d'assurer non seulement la livraison des caisses de riffs mais également le service après-vente. Furieusement jouissif. Qu'on se le dise, Generous Maria rocks!

 

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